Que devient un danseur qui vieillit ; de quelle somme d’expériences est-il porteur ? De la découverte du parcours de danseur de Frédéric Tavernini, ayant dansé les chorégraphies de Maurice Béjart, Mats Ek, Trisha Brown, William Forsythe, ou Angelin Prejlocaj est né le désir de produire un portrait : une histoire personnelle où les gestes disent les œuvres traversées — marquant des accents, des points, des articulations.
Entre perception et signification du mouvement, Noé Soulier poursuit son travail de décryptage de la danse en interrogeant cette fois-ci la valeur descriptive d’un geste : le corps du danseur peut-il exposer une danse, la montrer, la raconter sans l’exécuter ? Au fil de ces questions, le regard est amené à reconstituer la mémoire de ces danses à partir des signes qu’elles ont laissés dans la chair d’un interprète. En suivant Frédéric Tavernini pas à pas, Noé Soulier dessine une histoire révélant le discours implicite du mouvement.