© Alexandre Guirkinger
Dans cette performance pensée pour des espaces muséaux, les interprètes reproduisent aussi précisément que possible un combat de jiu-jitsu brésilien et une phrase chorégraphique élaborée à partir des mêmes principes de mouvement. Les corps forment des configurations multiples en s’agrippant l’un à l’autre ; ils peuvent évoquer aussi bien un agencement végétal ou animal que l’entrelacement sensuel des corps.
Contrairement à un combat réel, les danseur·euses collaborent dans l’exécution de la séquence de mouvements. Iels se contraignent mutuellement et c’est cette contrainte mutuelle qui génère le mouvement. La dimension érotique du combat et la violence de l’acte sexuel se rencontrent dans cette lutte collaborative. Cette logique de mouvement se poursuit au sein d’un seul et même corps, interrogeant ainsi notre rapport à notre propre corps et notre capacité à réifier des parties de nous-mêmes.