Faits et gestes explore différentes façons d’interpréter le mouvement : actions orientées vers un but pratique, séquences chorégraphiques abstraites et gestes porteurs de sens. Les danseurs se concentrent sur la manière dont un geste peut suggérer un autre mouvement : s’élancer vers un mouvement à venir, viser un but absent, indiquer, pointer, sélectionner ou transférer certains aspects d’autres mouvements. Le sens de ces gestes n’est pas immédiatement reconnaissable, et c’est peut-être ce qui permet de donner à voir les qualités motrices du geste. On ne se focalise pas sur ce qu’ils signifient, mais on voit se déployer de nombreuses manières de faire référence, de montrer ou de vouloir dire. Ces manières de vouloir dire apparaissent précisément parce que ce qui est dit n’est pas accessible en tant que tel. On ne passe pas directement au sens du geste, on observe comment il pourrait vouloir faire sens.

Cela rejoint les pièces de Johan Jakob Froberger présentes dans Faits et gestes. Ce sont des oraisons funèbres qui ont une dimension rhétorique explicite. Elles recréent l’articulation et même certaines des figures de style du discours verbal. Comme les phrases de gestes que nous élaborons, ces figures musicales appellent un sens plus qu’elles ne le transmettent. Le contrepoint, un autre champ de recherche majeur dans la musique baroque est aussi présent dans la pièce à travers un travail sur l’improvisation.

Dans les séquences de groupe, les phrases de mouvement sont écrites, mais leur ordre, leur orientation, leur longueur et les relations avec les autres danseurs sont improvisées.
La composition n’est pas déterminée de l’extérieur, elle émerge des choix faits par chaque danseur à partir de différentes règles, créant ainsi une chorégraphie de l’intérieur qui possède sa propre structure.

Concept et chorégraphie : Noé Soulier
Interprétation : Lucas Bassereau en alternance avec Anna Massoni, Norbert Pape, Nans Pierson et Noé Soulier
Clavecin : Maude Gratton
Lumière : Victor Burel
Musique : Johann Jakob Froberger, Tombeau sur la mort de Monsieur Blanrocher
Johann Sebastian Bach, Le Clavier bien tempéré, Livre I, Fugue N. 4 en Do dièse Mineur, BWV 849
Johann Jakob Froberger, Lamentation sur la très douloureuse Mort de Sa Majesté, Ferdinand le Quatriesme Roy des Romains
Johann Sebastian Bach, Le Clavier bien tempéré, Livre I, Prélude N. 8 en Mi bémol mineur, BWV 853

Production : ND Productions
Production déléguée : Cndc – Angers
Coproduction : CN D Centre national de la danse ; Festival d’Automne à Paris ; La Place de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie ; PACT Zollverein (Essen) ; Tanzquartier Wien
Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet, et du groupe Caisse des dépôts.

2016
30 sept -1er oct : PACT Zollverein – Essen (DE)
16-19 novembre : Festival d’Automne à Paris, Centre National de la Danse – Paris (FR)

2017
3-4 mars : Tanzquartier – Vienne (AT)
28 avril : Festival DDD, Dias da Dança – Porto (PT)

2018
1-3 février : Festival CDC Toulouse, Théâtre Garonne – Toulouse (FR)
20 février : Kaaitheater – Bruxelles (BE)
25-26 avril : STUK – Louvain (BE)
28 avril : Charleroi Danses, Les Ecuries – Charleroi (BE)
10 août : Tanzwerkstatt Europa, Muffathalle – Munich (DE)
13 septembre : Spider Festival, Španski Borci – Ljubljana (SL)
26 septembre : Contemporanea Festival, Teatro Metastasio – Prato (IT)

2021
25 septembre : MM Festival en partenariat avec la Manufacture CDCN La Rochelle et le CCN de la Rochelle – La Rochelle (FR)

2022
26 novembre : Festival d’Automne, Salle Jacques Brel – Paris (FR)
9-10 décembre : Maison de la musique de Nanterre – Nanterre (FR)

2023
31 mars: LUX, Scène Nationale de Valence – Valence (FR)

2024
10 janvier : CCN de Caen – Caen (FR)
18 janvier : Koninklijke Stadsschouwburg – Brugge (BE)