[terrain] Création
En 1993, Boris Charmatz et Dimitri Chamblas, mus par la volonté de s’éloigner de leurs études académiques de danse et d’éprouver les limites, signent avec À bras-le-corps, une chorégraphie de la fatigue. Trente ans après sa création, à l’heure du burnout généralisé, ce corps-à-corps n’a jamais été d’une aussi criante actualité.
À bras-le-corps était d’abord le laboratoire de deux jeunes danseurs tout juste sortis du conservatoire : Boris Charmatz et Dimitri Chamblas. Tous deux dépliaient une exploration de l’épuisement dans un espace intime, au plus près du public. Sur une scène délimitée par des chaises, les moindres détails sont visibles, aucune échappatoire n’est possible : la friction des peaux, le son des chutes, les souffles, la chaleur et la force de deux corps qui s’affrontent, rampent, se soutiennent. Avec le temps, À bras-le-corps s’est parfois allégée de ses intentions premières, mais n’a jamais cessé d’être remise en jeu, sa trame stricte se faisant le réceptacle de toutes les nouvelles expériences des interprètes qui l’ont créée. Quelques trente ans après, alors que la pièce est entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris, À bras-le-corps continue d’exposer avec émotion ce passé sans cesse recomposé.
Distribution
Interprétation : Dimitri Chamblas et Boris Charmatz Lumières : Yves Godin Musique : Paganini Caprices nº 1, 10 et 16, Itzhak Perlman (violon) ; Emi Classics CDC 7 471 71 2
Mentions de production
Production et diffusion : [terrain] Une production edna (1993) Coproduction : Villa Gillet/Lyon
T900
T400
Studio de création
Scène de répétition
Forum
Programmation en extérieur