Siguifin
Amala Dianor

18.10.202220h

Dans les mythologies, les « monstres » reflètent des aspirations, des peurs et des idéaux. À la manière d’un cadavre exquis, les chorégraphes Amala Dianor, Alioune Diagne, Naomi Fall et Ladji Koné composent une créature de sang-mêlé. Neuf interprètes originaires du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso lui donnent vie.

Comment naissent les chimères ? Certaines émergent des cadavres exquis, ce jeu de dessin collectif et faussement naïf prisé des surréalistes. Avec Siguifin, qui signifie « monstre magique » en bambara, le chorégraphe Amala Dianor transpose les logiques de cet exercice de papier à la scène et aux gestes. Trois chorégraphes, originaires de trois pays limitrophes dans l’aire linguistique bambara, composent chacun·e, avec trois jeunes interprètes et à partir de leurs danses propres, une partie du puzzle : Naomi Fall au Mali, Ladji Koné au Burkina Faso et Alioune Diagne au Sénégal. Amala Dianor, quant à lui, coud ces volets ensemble avec comme fil rouge cette interrogation, laissée ouverte : « Quel est le présent de ces artistes, quel futur construisent-ils ensemble en dialogue avec le monde ? »
Cette écriture collective accouche d’une créature dont les neufs performeur·euses sont les organes vitaux : c’est leur énergie explosive qui la fait respirer, jouir, exulter et bouillonner, sur un plateau presque nu. Une manière, à travers l’hybridation, d’acter une autre façon d’être au monde, débarrassée des démarcations archaïques héritées de la colonisation, et de l’essentialisation des cultures.

Direction artistique : Amala Dianor
Chorégraphie : Amala Dianor, Alioune Diagn, Naomi Fall, Ladji Koné
Interprètes : (Burkina Faso) Abdoul Kader Simporé aka Dainss, Daniel Koala aka Tchapratt Rama Koné, (Sénégal) Roger Sarr, Alicia Sebia Gomis, Jules Djihounouck (Mali) Adiara Traoré, Salif Zongo, Adama Mariko
Musique : Awir Léon
Lumières, régie générale : Nicolas Tallec
Régie son : Ugo Raimbault
Régie lumière : Agathe Geffroy
Costumes Laurence : Chalou
Production et diffusion : Lucie Jeannenot, Mélanie Roger

Production : Kaplan / Cie Amala Dianor
Partenaires : Association Diagn’art dirigée par Alioune Diagne ; De ceux qui dirigé par Naomi Fall ; Ciel K dirigé par Ladji Koné
Coproduction : Théâtre de Suresnes-Jean Vilar ; Atelier de Paris / CDCN ; POLE-SUD, CDCN Strasbourg ; Institut français de Dakar, Sénégal ; CCNRB ; Centre de la danse Pierre Doussaint Grand Paris Seine et Oise
Soutien Europe Créative : Siguifin a été sélectionné par Big Pulse Dance Alliance et coproduit par Dublin Dance Festival (lrlande), New Baltic Dance (Lithuanie), Julidans (Pays-Bas), Tanz im August /HAU Hebbel am Ufer (Allemagne), Dance Umbrella (GB), CODA Oslo International Dance Festival (Norvège) and ONE Dance Week (Bulgarie)
Avec le soutien de : L’Etat-DRAC Pays de la Loire ; La Région Pays de la Loire ; l’Institut Français ; l’Office International de la Francophonie

Avec le soutien du dispositif Voisinages de la région Pays de la Loire.

Après un parcours de danseur hip hop, Amala Dianor intègre l’école du Cndc en 2002. Il travaille ensuite pendant dix ans comme interprète pour des chorégraphes de renom aux univers très différents. En 2012, il crée sa compagnie et son écriture est immédiatement identifiée : glissant d’une technique à l’autre avec virtuosité, il hybride les formes et déploie une poétique de l’altérité. Depuis la création de son solo Man Rec en 2014, il travaille avec la complicité du compositeur électro-soul Awir Léon qui crée les musiques originales de ses spectacles. Parmi la quinzaine de pièces figurant au répertoire de sa compagnie, il interprète notamment son solo Man Rec (2014), le duo Extension (2014) avec la star du break BBoy Junior ou le trio Quelque-part au Milieu de l’infini (2016). En 2019, il signe une grande forme pour neuf danseur·euses auxquel·les il transmet sa gestuelle, intitulée The Falling Stardust.
En 2021, à la recherche de nouveaux publics connectés, il s’associe au plasticien Grégoire Korganow et invente une série de courts-métrages de création intitulée CinéDanse, dont le premier opus Nioun Rec est diffusé dans le cadre du festival Conversations 2022 dans le forum du Quai. La même année, il crée le trio Point Zéro où il danse et convoque l’énergie de la street dance. Il s’engage parallèlement pour la formation de danseur·euses pré-professionnel·les en France puis en Afrique de l’Ouest avec le projet Siguifin, création collective pour 9 danseur·euses avec les chorégraphes Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall. Pour 2023 et 2024, Amala Dianor prépare une grande forme avec musique live et un solo, créés avec la complicité de Grégoire Korganow.

Programme de salle

– Entretien maculture.fr